Pull on my Sea (NP)

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"Ce n'a jamais été facile pour toi de t'ouvrir aux autres, pas vrai? " Cette voix grave résonnait dans sa tête, rien n'est jamais facile et ne l'a jamais été pour Oscar.

Jamais rien, mais pendant tout ce temps il semblait se plaire dans cette équation insoluble qu'était pour lui le contact humain, cela l'énervait intérieurement. Ce qu'il aimait le plus au monde, c'était de tout comprendre, chaque parcelle, chaque ficelle et chaque molécule de ce qui l'entourait, c'était carrément maladif."Ce n'est pas la bonne réponse, ou du moins l'antidote". Pendant des années il a été un gamin réservé qui essayait de se convaincre qu'il pouvait se passer de contact humain, cette chose tellement éphémère et inutile, personne n'a prouvé que c'était VITAL de toute manière. Les seules larmes qui coulent sur mes joues sont de la rage, de ne pas comprendre certaines choses. Oscar n'a pas pleuré lors de la mort de sa mère, il est impassible et semble éprouver un dédain envers les gens trop émotifs. C'est terminé. "Laisse moi rire". Avec les années Oscar s'est ouvert quelque peu aux gens, il le fallait bel et bien pour travailler avec cette équipe de scientifiques, pas celle du camp, celle avec qui il a débuté, son ex équipe dont son père faisait aussi partie. Il a laissé quelques personnes briser sa carapace, ces personnes dont pour la plupart il n'a plus de nouvelles, ont elles vraiment existé ? Finalement, n'a il pas juste mûri ? Aujourd'hui Oscar reste totalement absorbé par son travail, quand vous le voyez ne jugez pas à la première impression car il vous paraitra extrêmement prétentieux et hautain, mais il est surtout solitaire et n'aime pas tellement se mêler aux autres. Il s'entends bien avec tout le monde mais sans plus, il ne fait jamais de vagues, pas car il est un jeune homme sage, mais parce qu'il trouve ce genre de personnes inutiles et immatures. Il est très calme la plupart du temps, sauf quand il est contrarié par son travail.



translate, translate to english....

Past.

"-Allo?"
- Monsieur Snowdon, nous auront notre deuxième réunion jeudi prochain, pourrez vous être disponible?
Harry avait chaud, il hésita à répondre à son interlocuteur et avant de se décider, il jeta un coup d'œil furtif au salon. Ses enfants, en pleine partie de dames, ne lui portaient pas attention mais il savait bien qu'Emily écoutait la conversation. La porte était restée ouverte, s'il la fermait, il savait qu'elle soupçonnerai quelque chose, la meilleure des cachette est toujours sous les yeux de quelqu'un finalement.
- Je, oui, je serai là..
L'homme à l'autre bout du fil ne répondit pas mais Harry entendit des bruissements de papier et une voix lointaine.

C'est ce qu'il avait toujours voulu, imaginé, la personne égoïste et visionnaire qu'il était allait enfin être satisfaite, pourquoi donc avoir peur, s'en faire, se dégonfler au dernier moment?

-Papa?

Tout les trois avaient les yeux fixés sur lui. Prenant une grande inspiration et s'efforçant comme toujours de paraitre le plus transparent possible, il rejoint la table et caressa la tête de son jeune garçon, Oscar.


Few years ago.

Maman!

Il repris ses esprits en sursauts, son morceau de papier encore dans les mains. Son regard était trouble, ses yeux mirent du temps à s'habituer à la lumière du soleil au zénith. 
Perdu, Oscar passa sa main dans ses cheveux, sans savoir si il avait dormi à l'instant, ou ne serait ce peu être qu'une absence, encore une. Pourquoi hésitait t'il? N'était ce pas ce qu'il avait toujours voulu? Faire partie d'une équipe travaillant sur une perfection, LA perfection? Sa conscience trop pure ne pouvait ignorer que ce projet avait des failles, même plus que des failles, des effets négatifs, sur la société actuelle, des limites, car la perfection n'existe pas.
Qu'est-t'on pour chercher cette perfection dans l'imperfection, une vie si vide, qu'il en est venu à chercher un autre avenir pour l'espèce?
Oscar actionna plusieurs fois son stylo à bille, la mine rentrait et sortait à une cadence frénétique, infatigable. Il était de plus en plus stressé, et si il ne se dépêchait pas rapidement de prendre cette décision, il devrait renoncer et recommencer cette réflexion, comme depuis trois jours maintenant.

Par mégarde il laissa tomber le stylo, ce qui le fit sursauter. Il devait se décider. Quel manque de courage, s'insulta t'il... Et, en se penchant pour ramasser le stylo, plus rien, le néant.

Le rêve. L'obscur.

Il se redressa sur une substance molle, graisseuse. Le désagréable sentiment de ne pas maitriser la situation, pire encore, d'être sous l'emprise de quelqu'un, de quelque chose. N'être qu'un jouet dans cet univers si vaste.
La pièce bleue reflétait comme des jeux de lumières, des reflets d'eau dans une pièce sèche comme le désert, hormis la substance qui recouvrait Oscar. Il en étaient enveloppé. Une chose vivante, apaisante mais froide, dénuée de tout sentiment. Quand il se leva, la sensation disparu immédiatement, aucune trace d'elle. Étrange, aurai t'il dit autrefois, mais je ne suis pas quelqu'un qu'on rend perplexe facilement pensa-il. En sortant de la pièce bleue, le soleil était haut dans le ciel.
Une plateforme énorme comme une piste d'atterrissage se tenait devant lui, d'ailleurs il ne pu que valider cette comparaison car plusieurs avions étaient rangés sur le bas côtés, comme une collection de jouets flambant neuf. Toute la zone semblait neuve, aucune trace du temps ni même d'une vie active à cet endroit. Oscar vit des personnes au loin mais ne s'occupa pas à les interpeller, la découverte du site l'intéressait beaucoup plus.
A peine avait t'il fait quelques mètres, que son père accompagné de deux autres hommes apparurent. Il portaient des blouses blanches conventionnelles et des mallettes en aluminium, l'un deux prenaient soigneusement des notes de ce que les deux autres lui parlaient. Arrivé à son niveau, les hommes ne semblaient pas remarquer la présence d'Oscar, mais une fois dépassé, son père se retourna et lui fit signe de les suivre de près, ce qu'il fit.
Ils arrivèrent dans une immense pièce faisant penser à un hall d'hôpital, des panneaux d'indications comportant principalement des chiffres, et nominés par "hall", "zone", "aire" et "aile nord, sud etc".
Harry Snowdon dirigeait la marche et les emmena dans la "Zone D"qui s'avèrera être une simple pièce de décontamination, suivi d'autres pièces réglementaires aux scientifiques biologistes que le jeune homme connaissait bien. Enfin ils se dirigèrent dans la pièce pour trouver ce qu'ils cherchaient, l'Aire 42... Ce qu'ils étaient venu voir, chercher, améliorer, protéger, contrôler. [...]

Il émergea de son rêve. Oscar se rappelle encore aujourd'hui de ce qu'il a vu dans cette vision, il en fait parfois des cauchemars. Se jour là il a rejoint l'équipe sur cette ile, pour être un des acteurs de cette révolution.

Now.

Il détestait faire ça, il se détestait de faire ça. Toute la procédure de décontamination pour fumer une cigarette. Oscar était la dernière personne dont vous vous attendiez à ce qu'il fume. C'est un plaisir coupable, qui soigne ses pulsions nerveuses, qui l'apaise. Depuis quelques années maintenant, ses collègues ont prouvés que la cigarette n'est pas dangereuse, et même, elle stimule le rythme cardiaque et pousse le corps à se dépasser, tout les gens qui soit disant mourraient d'un cancer des poumons avaient au départ des dégénérescences qui à l'époque n'étaient pas détectées. 
Mais tout de même, il se sentait coupable, comme une drogue d'y être le soumis, l'esclave de cet amat de produits chimiques, surtout qu'ils avaient dû se battre bec et ongles avec les hauts placés pour rendre possible l'import de ces petits "extras".
La sonnerie de fin du gaz décontaminant le ramena à ses esprits, il sortit et se trouva directement dans la cour principale. Malgré lui son corps avait besoin d'air frais même il s'entêtait à se convaincre qu'un rat de laboratoire tel que lui se complaisait enfermé 24 heures sur 24 avec pour seule compagnie ses notes, ses échantillons de molécules et quelques collègues avec qui il n'échangeait que des données mathématiques et biologiques. Sa cigarette allumée, il laissa lentement la fumée s'échapper de ses lèvres entrouvertes. Il fixa la volute de gaz toxique s'envoler et être emportée par le sens du vent, assez froid pour la saison. 

Un visage familier apparu dans son champs de vision, sortant d'une salle à quelques mètres de sa position. Une jeune fille sans blouse, ses vêtements juraient dans les couleurs aseptisées de la cour blanche, des bâtiments anthracite et avec lui, pâle et en blouse blanche. Il était gêné pour elle, et pour lui. Mais visiblement la jeune fille ne semblait pas partager son malaise et lui adressa un signe amical de la main, un large sourire aux lèvres. Oscar lui rendit son geste d'un air crispé avec un sourire timide. Quand elle tourna les talons pour rejoindre les bâtiments de ses semblables, il soupira, ce qui fit jaillir un gros nuage de fumée qui resta un moment autour de lui, brouillant sa vision.


http://av-nement.forumactif.org/


Day 43

Ça fait maintenant 43 jours que je suis arrivé sur le camp, allez savoir pourquoi je compte les jours, comme un prisonnier. C'est peut être le mot "camp" qui donne cette impression. Pourtant j'ai l'impression d'avoir toujours été enfermé dans un laboratoire, comme un cobaye, finalement un peu comme les mutants d'ici. On est arrivé tels des bagages, des pierres de plus tentant tant bien que mal de faire tenir l'édifice. 
Plutôt les pierres ou plutôt le ciment? Finalement tout mène aux sciences dans ce monde. Hélicoptère 306-B, pourquoi je retiens toujours des chiffres? Deux autres passager étaient avec moi, j'e n'en ai revu qu'un seul, et je n'ai pas cherché l'autre, je m'en fiche. 
Harry est toujours ici, mais je ne sais même pas dans quelle branche il travaille, je ne veux pas le savoir. D'ailleurs je ne sais même pas à quel point le camp est grand, ça fait plusieurs années que j'ai perdu mon coté aventureux. Oui j'appelle mon père Harry, car les familiarités ne sont pas bonnes au travail, ou c'est ce que je me trouve comme excuse pour l'ignorer, le travail avant tout, c'est pour ça que je suis ici. 
Je veux croire en cette utopie que cherche sans arrêt l'homme. 
En fait non, je pense que personne n'y crois, c'est pathétique. Des fois quand je me lève, tout ça sonne comme une mascarade, pourquoi je fait ça, pourquoi je n'ai pas choisi une vie normale, avec une femme, des enfants peu-être, ce n'est pas du tout trop tard, mais mon caractère à la con, personne n'en voudrai après tout. La seule chose dont je suis tombé amoureux sont les statistiques, les chiffres, la biologie. 
Je ne vois les êtres humains que comme un tas de molécules, même si quand je vois de jeunes mutants, ils me font de la peine, car j'ai choisi ce qu'il m'arrive et pas eux. J'ai de la peine, et puis je les envie ensuite. Car le fait d'être forcé vous enlève toute réflexion interminable, conscience, obligation, vous le faites c'est tout. Je m'efforce de penser ainsi depuis le début, il faudrait un miracle pour que je change, ou un drame peu-être. Je fais ce qu'on me demande, point barre, je fais ce qu'on me dit, je ne suis pas docile, je m'en fiche, l'effort minimum de socialisation suffira pour le moment.
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Forgotten Spaces (2)

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Even the white walls look like dark tonight.

Même les murs blancs ont l'air sombres ce soir. Vous vous retournez dans votre lit et le fixez, ce mur. Cela fait plusieurs années qu'ils n'ont pas été repeints et sont familiers mais pourtant la brise froide qui s'y glisse venant du couloir par votre porte ouverte est inhospitalière et angoissante.
Soudain vous êtes prit d'un haut le cœur et manquez d'air, quelque chose vous étouffe, vous vous débattez en silence, dans ce silence pesant. Il va peu-être enfin vous avoir, depuis plusieurs jour, sa présence est la, dans chaque espace, il vous guette. Vous ouvrez la bouche pour crier mais aucun son ne sort, la pièce est toujours silencieuse malgré votre corps qui convulse de plus en plus et pourtant aucun bruit de draps qui se froissent, de lit qui grince. Regardant autour de vous, vous ne vous souvenez pas avoir peint la plafond de la chambre en bleu.

19h46
C'est toujours pareil, tout le monde s'en va, vous laissant seul, mais cela ne vous dérange pas. Vous colocataires sont tous arrivé et le diner fut rapide, pour qu'ensuite tout le monde vaque à ses occupations dans la maison. Deux de vos amis retrouvent leur poste sur le balcon pour allumer leur énième cigarette. Vous vous penchez et soupirez en voyant le cendrier plein à rabord, ce n'est surement pas vous qui allez le jeter, ça vous dégoute.

Vous êtes six.

Six dont quatre sont vos amis d'enfance, un jeune homme japonais venu étudier le design avec qui vous vous êtes lié d'amitié et la copine de Maxime, qui vous agace au plus haut point. D'ailleurs vous l'entendez ricaner au loin comme si elle avait lu dans vos pensées.
Maxime, vous ne lui avez pas parlé de "l'incident" du répondeur quand il est rentré car il aurai pensé que vous lui reprochiez encore d'être en retard, donc vous n'avez rien dit.
A présent vautré dans le canapé avec votre Mac sur les genoux, vous écoutez de la musique pour vous déconnecter de cet endroit un moment. Il fait déjà nuit car c'est l'hiver et la faible lumière de la petite lampe ose à peine ricocher sur la mur pour éclairer la pièce, seule la télévision restée allumée après le repas et votre ordinateur vous indique que vous êtes seul, et amorphe sur ce divan, rien ne bouge.

21h39
Des rires proviennent de la chambre de votre colocataire japonais, vous souriez en l'entendant car son rire est vraiment particulier, le genre de personne dont le rire est plus drôle que ses blagues.

22h04
Vous yeux commencent à vous piquer et vous les clignez frénétiquement pour finir l'épisode de votre série. Au moins cette épisode, pensez vous. Le policier de votre vidéo parle avec son coéquipier de l'affaire en cours, visiblement la plus difficile de leur carrières, vous yeux vous piquent.

23h20
Vous fermez les yeux avec force une minute entière pour les ré-ouvrir, il reste 16 minutes de vidéo et vous voulez absolument la finir mais le sens de certains dialogues commencent à vous échapper. Le policier semble lui même fatigué et regarde derrière lui sans raison, ce que vous ne relevez pas. Il s'assoit à son bureau et se masse les tempes, ses yeux semblent lourds, au moins autant que les votre à le regarder.
Il regarde derrière lui, vous faites de même.
Personne dans la pièce, les rires se sont tu, l'horloge indique 23h23 quand vos yeux se ferment pour de bon, votre tête suivant le même mouvement que les paupières.
Il se lève de son bureau et s'assoit devant la télévision, l'heure doit être tardive car la chaine diffuse de vieux classiques en noir et blanc, le son est de mauvaise qualité et l'image bouge de temps à autre. Concentré sur le film, vous ne remarquez pas être assis à coté en spectateur, et quand vous le remarquez, vous vous levez brusquement. Un rêve?

Vous vous placez devant le policier qui ne vous voit pas, il est concentré sur son film, pas étonnant vu qu'il a passé tout l'épisode à chercher un meurtrier inexistant. Soudain il éclate de rire, un rire grave et lointain qui vous donne des sueurs froides. Vous vous tournez devant l'écran pour essayer de comprendre pourquoi et les sueurs froides s'accentuent quand vous vous voyez.

C'est votre chambre dans le film en noir et blanc, et vous y êtes, en train de dormir profondément. Sans savoir que faire vous regardez la scène sans un bruit, essayant de voir le moindre détail que ce rêve chercherait à vous montrer. Après quelques minutes de silence total, vous voyez enfin un détail inhabituel.
C'est une fissure grande de quelque dizaines de centimètres seulement dans un coin de mur, elle est petite mais une lumière semble s'en échapper, vous rapprochant de l'écran vous fixez cette fente, le "vous" du film continuant de dormir profondément.

L'agent de police se lève et avance vers vous, qui êtes toujours occupé à contempler votre chambre à la télévision. Il vous prend le bras, puis l'autre et vous fait retourner vers lui, il à l'air soudain angoissé, même paniqué, et vous hurle quelque chose mais vous n'en comprenez pas un traitre mot. Il vous secoue dans tout les sens, vous communiquant sa panique, vous vous débattez pour vous retourner vers la télévision. A juste titre car à peine libéré de l'emprise du policier, une fine fumée s'échappe de la fissure lumineuse et avance dangereusement vers vous, endormi dans votre lit. La pièce est tellement silencieuse que vous entendez même le faible bruit trotteuse de votre montre sur la table de chevet.

00h02
La bruit de la trotteuse semble se rapprocher, surement car c'est l'unique son de la pièce, pourtant il semble réellement devenir plus fort, de plus en plus fort, encore plus fort jusqu'à devenir assourdissant, si bien que plus rien d'autre ne peut attirer votre attention. Vous portez vos main a votre tête, vous massant les tempes, les yeux toujours fixés sur l'écran.

Ce n'est plus drôle, ça fait mal.
Vous voulez que ça cesse et vous fermez donc  les yeux. Quand vous les rouvrez rien n'a changé , toujours le nez collé à cet écran, quelqu'un criant des ordres incompréhensibles au loin, derrière vous, et cette fumée voletant au dessus de votre visage endormi dans la pénombre. Vous détestez ça et voulez l'ignorer, ça n'a aucun sens et vous sentez la migraine arriver. La trotteuse fait un bruit de marteau-piqueur dans votre tête, c'est comme si tout vos neurones s'entre choquaient et restaient grésillants et incapables de fonctionner après coup.
Quand le policier se tait et pose la main sur votre épaule, vous sursautez et avez un haut le cœur. Vous manquez d'air, quelque chose vous étouffe. Allongé dans votre lit vous vous tortillez en ignorant où vous êtes. Ce lit est familier mais êtes vous  toujours dans votre rêve?
Quand l'emprise se désert vous reprenez vos esprits, bel et bien réveillé mais épuisé.
La trotteuse fait à nouveau un bruit très faible, agacé vous arrêtez votre montre et restez assis sur votre lit dans la pénombre presque totale. En oubliant de fermer les volets, vous recevez la faible lumière du lampadaire dans la rue, une lumière jaune et artificielle qui rend tout ce qu'elle éclaire fade et lugubre dans le noir. Vous vous allongez et fixez votre plafond, une main sur le front, c'est bien votre plafond, vos murs.
En pensant aux murs vous vous rappelez soudain de la fissure dans votre rêve, et tournez instinctivement la tête vers l'endroit précis. Il y a bien une fissure à cet endroit, mais beaucoup plus petite, et plus vous la fixez, plus vous pensez apercevoir une lumière provenant de l'intérieur.

Il est presque deux heures du matin et vos yeux sont toujours grands ouverts.

(à suivre)


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Forgotten Spaces.

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Partie 1
La "lumière" est toujours présente dans les habitations. Même toutes les lampes éteintes, vous ne trouvez pas immédiatement d'où provient cette source, le plus souvent le voyant de votre téléphone qui vous signale un message, les volets mal fermés qui créer un faisceau lumineux, qui une fois détecté reste gênant.
Le bruit, une lumière inconnue la nuit. Ce genre de chose, qui passent d'insignifiant à dérangeant une fois que vous l'avez remarqué, et vous ne trouverez pas la sommeil avant d'y avoir mis fin.
19h31
Vous rentrez de votre boulot, éreinté mais soulagé de retrouver votre chez vous, même si vous savez que vous aurez du mal à décompresser et vous relaxer autant que vous le désiriez.
Il n'y a personne car vous êtes toujours le premier à arriver, les autres ne devraient pas tarder car leur trajet de travail est un peu plus long.
Profitant de cette courte solitude vous allumez la télévision, et regardez une chaine au hasard pour vous détendre, laissant le bruit du programme en tant que fond vous consultez vos messages sur votre téléphone, rien de particulier.
On entend des rires dans la télévision, vous levez les yeux d'un air fatigué pour essayer d'en comprendre la raison, c'est tellement débile que vous riez aussi, vous intéressant d'avantage au programme.
*Sonnerie de portable*
C'est votre ami qui vous dit qu'il aura du retard, le train c'est encore un fois arrêté en pleine voie.
Cela vous fait tout de suite penser à toutes les fois ou ça vous est arrivé, et que vous avez faillit être en retard au travail, le genre de chose qui énerverait n'importe qui, n'est-ce pas?
En envoyant une réponse compatissante à votre ami vous retournez à votre faible occupation.
Votre ami vous envoie comme réponse un smiley découragé.
Deux minutes plus tard votre portable sonne encore, vous soupirez et ouvrez le sms. Encore un smiley mécontent mais vous n'avez plus envie de discuter donc ne répondez pas. "Il ne fait que se plaindre celui là" grommelez vous intérieurement, et laissez votre portable sur la table. 19h58.
20h03
*sonnerie*
Vous ne traduisez aucune réaction, comme une habitude d'ignorer les inopportuns.
Évidemment coincés dans les transports les gens n'ont pas d'autres solutions que de se distraire avec leurs téléphone, une fois qu'ils avaient scrutés leurs voisins de la tête au pieds, avoir ronchonné après une personne invisible et s'êtres plaint ("c'est toujours la même chose, bla bla bla!") à qui voulait leur donner la réplique.
Le programme bâtait son plein à la télévision, le présentateur montrait à présent des vidéos marrantes prises d'internet (vous pouviez apercevoir les logos floutés Youtube et Vine en bas) ce genre d'idiotie qu'on à vu cents fois mais à quoi surement machinalement on rit à tout les coups, encore et encore.
20h15
*sonnerie*
Ça suffit. Vous n'aviez reçu aucun message aujourd'hui quand vous vous ennuyiez à mourir dans votre bureau et c'est maintenant que vous être tranquillement en repos qu'on vous importune! Et ça ne s'arrêtera pas tant que vous n'y mettrez pas fin.
Vous ouvrez le message.
Coucou, je serais en retard, ce satané train c'est arrêté en pleine voie encore une fois!
envoyé 21/05/2014 20h14
"J'avais compris la première fois" lui envoyez vous, décidément il n'a rien à raconter mais veut quand même discuter, il veut discuter alors qu'il n'est sans doute plus qu'à quelques minutes de votre domicile.
*sonnerie*
Quoi? C'est pas comme si c'était tout les jours, je préviens juste.
envoyé 21/05/2014 20h18
Oui, mais tu me l'a déjà dit.
envoyé 21/05/2014 20h18
Dit quoi? que j'allais être en retard? C'est la première fois depuis deux semaines, abuse pas émoticône frown
envoyé 21/05/2014 20h19
Il est schizophrène ou quoi? pensez-vous tout haut.
Te fout pas de moi, dépêche toi de rentrer, a+!
envoyé 21/05/2014 20h22
Vous coupez court à la discussion et éteignez la télévision, dans le faible espoir de pouvoir faire un micro-sieste jusqu'à l'arrivé de votre ami.
*sonnerie*
C'est pas possible!
Vous ouvrez le message.
.
.
.
.
envoyé 21/05/2014 20h34
Super, un message vide.
Vous éteignez votre téléphone, soupirez lourdement en regardant jusqu'au bout le logo de votre opérateur s'afficher et l'écran perdre sa luminosité peu à peu jusqu'à le noir complet.
Enfin, vraiment seul, et personne pour vous importuner à nouveau.
Vous décidez de vous faire quelque chose à manger, avançant paresseusement vers la cuisine, comme si l'idée du plat du jour se déciderai pendant le parcours de ces quelques mètres.
Le soleil commence doucement à se coucher et vous vous demandez vaguement que font vos autres colocataires, mais vous ne vous en faites pas car ce n'est pas le genre de la maison de rentrer absolument avant le couvre feu. Vous ne vous voyez pas les appeler pour leur demander des comptes, vous ne le faites plus car vous détestez qu'ils vous appellent "maman", suivit des ricanement d'arrière plan de leurs fréquentations bizarres.
21h12
Toujours seul, mais ça ne vous dérange pas plus que ça, vous êtes concentré sur votre plat de spaghetti, devant votre ordinateur à regarder une série, quand le téléphone fixe se met à sonner.
Tiens? C'est très rare qu'il sonne. En effet tout le monde appelait tout le monde sur leur portable ici, même les contrats téléphoniques, internet etc les contactaient séparément. Vous en déduisez que c'est peu être un des parents ou même une publicité d'arnaque.
Après quelques secondes de réflexion vous décidez de décrocher.
-Allô?
Aucune réponse.
-ALLO? vous répétez avec plus insistance.
- Allô!,Coucou, je serais en retard, ce satané train c'est arrêté en pleine voie encore une fois!
Vous reconnaissez la voix de votre ami
- Maxime? Tu rentre bientôt?
- Coucou, je serais en retard, ce satané train c'est arrêté en pleine voie encore une fois!
21h21
Vous croyez être seul.
(à suivre)


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Psychofilia 11 (4)

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Quatrième post (suite et fin)
Où est tu passé?
Vous haïssez ce que vous ne pouvez pas comprendre, mais la haine n'a aucune chance contre l'angoisse que vous ressentez au moment présent. Vous retournez à votre poignée pour vous y acharner, vous essayez la poignée de droite.
Vous parvenez à l'actionner mais dès que vous ouvrez la portière, un coup à la tête vous oblige à rester à l'intérieur.
Le coup n'a fait aucun bruit comme venu de nulle part mais vous n'avez jamais ressenti ce genre de douleur, comme si le coup venait de l'intérieur de votre crâne. Vous sentez votre tête lourde entre vos mains avec lequelles vous la pressez, ce réflexe idiot qu'on a tous quand une migraine survient, comme si on avait peur qu'elle tombe.
Vous êtes encore sur le siège passager, la main toujours sur la poignée alors que vous entendez le moteur se mettre en route, la clé qui tourne dans la serrure est enveloppé par une ombre sombre.
Quelque chose à visiblement prit votre place de conducteur.
La voiture se met à rouler tandis que vous ne pouvez rien faire d'autre que fixer l'ombre, en pressant votre corps contre la portière droite pour en rester le plus loin possible.
Votre portable ne s'allume pas et votre montre indique toujours 17h24.
La voiture roule à toute vitesse, vous ne comprenez plus rien, vous tentez de rester lucide mais le chemin emprunté est tantôt en lignes droites, tantôt pleins de virages, la qualité du sol de la route semblant changer de temps à autres.
17h24, vous comptez une minute et regardez à votre nouveau votre montre. 17h24 .
La trotteuse continue inlassablement ses tours mais ne semble pas inciter les deux autres aiguilles à faire le moindre mouvement.
La voiture s'arrête brusquement, si bien que vous manquez de vous écraser contre la pare brise, mais, vissé sur votre siège, vous n'êtes que légèrement secoué.
L'intérieur se remplit alors d'un air irrespirable, une odeur de souffre épais et sombre qui vous prend à la gorge.
Vous sortez sans difficulté de votre voiture.
Vautré sur la sol rocailleux, votre ressentez l'envie de vomir et vous n'avez plus assez de forces pour le retenir.Vous vomissez votre gâteau d'anniversaire, mangé il y a quelques heures auparavant ainsi que la vodka issu d'un pari entre amis.
Le froid vous rappelle a l'ordre.
Vous vous levez et commencez à courir, les lampadaires de la routes sont allumés mais n'éclairent que le néant de l'espace ou vous vous trouvez. Vous courrez toujours jusqu'à tomber sur un jardin.
Mal entretenu et sec, il semble pourtant être jonché de plusieurs variétés de plantes et de fleurs.
Un jardin devait sans doute avoir sa maison et vous ne tardez pas à la remarquer, elle est là au bout ce jardin peu accueillant.
Sans réfléchir, vous vous y dirigez en surveillant vos arrières. La chose dans votre voiture vous suit toujours mais garde ses distances pour une raison qui vous échappe.
Vous découvrez une maison, bien mieux entretenue que le jardin mais le sentiment qui s'en dégage prouve qu'elle est sans doute abandonnée.
Aucun son, aucune lumière.
Vous ne savez pas si vous souhaitez y voir du monde, vous ne croyez plus à la farce amicale, vous croyez à un cauchemar, un cauchemar plus vrai que nature.
Vous frappez à la porte et voyez une lumière s'allumer dans l'entrée, quelqu'un s'empresse de vous ouvrir. Il semblait vous attendre.
"Il ne manque plus que vous"
Cette personne est vêtue d'un costume trois pièces neuf et d'un masque blanc, neutre. Ses cheveux sont longs, raides et son corps maigre, vous avez du mal à deviner le sexe de votre interlocuteur mais pensez que c'est un homme.
Vous lui lancez un regard interrogateur mélé d'angoisse par lequel il répond par un geste négatif de la tête.
" Je suis perdu" décidez vous de lui dire.
Il répète son geste. "Non".
"C'est une farce? " Il ne répond pas et se met de côté pour vous inviter à entrer.
Vous regardez une dernière fois derrière vous, l'ombre à disparue.
Donc vous entrez.
La demeure est immense, vous voyez des pièces tellement lointaines qu'a peine distinguables et de gros escaliers dans ce qui semble être un hall.
Ce qui avait l'air d'être le propriétaire vous observe. Vous avancez dans la pièce et il vous suit sans dire un mot.
Vous apercevez une table pleine de personnes, de toute âges en train de manger, prudemment vous vous avancez.
L'un d'entre eux sera surement moins étrange que cette personne masquée.
Vous avancez donc sûr de vous et au moment d'ouvrir la bouche pour saluer, vous apercevez quelqu'un que vous connaissez.
Vous l'appelez par son nom, il vous regarde une demi seconde et reporte son attention à son plat de pâtes. Les autres semblent aussi ne pas vous porter intérêt.
Vous en êtes maintenant persuadé, c'est un rêve, même si la sueur froide dans votre dos et le goût de vomi dans votre bouche semblent eux, bien réels.
L'hôte de la maison s'est placé derrière vous et vous fait sursauter quand vous vous retourniez pour le chercher du regard.
En l'observant à votre tour vous constatez une personne qui n'a l'air que d'une enveloppe vide en portant un masque. Un corps sans la moindre expression ni sentiment, seule une gestuelle prononcée aurait pu le rendre plus humain, et pourtant, même avec autant d'invités il ne dégnait pas montrer le moindre signe amical ou même compréhensif.
Sa voix sort du masque, le son à moitié dévoré par ce dernier.
"Bienvenue, vous êtes ici car nous vous avons choisi, vous êtes digne de confiance et votre esprit est ouvert aux éventualités"
Vous n'osez pas l'interrompre, attendant que cette personne suspecte sollicite une réponse. Il à récité sa phrase de manière robotique et machinale, semblant regarder à travers vous et sans avoir l'air d'attendre la moindre réponse ou réaction. Vous attendez, décidé à rester passif jusqu'à en savoir plus.
Enfin, il s'adresse à vous personnellement et distinctement.
"Veuillez vous asseoir, vous êtes le dernier et je peux enfin vous donner vos instructions"
Il se tait et attend, le corps raide et immobile.
Les pensées se bousculent dans votre tête, mais vous décidez de les mettre de côté, car votre corps tout entier vous supplie de vous reposer.
Vous vous asseyez près de votre ami qui ne semble toujours pas vous prêter le moindre intérêt, tout comme les autres, mais décidez d'attendre. Vous n'êtes pas du genre à insister pour que l'ont vous parle, et puis ces fameuses "instructions" apporteront surement des réponses à vos questions.
Vous n'avez plus peur car vous pensez être en plein rêve, vous êtes même surpris d'avoir autant autant d'imagination.
L'interlocuteur masqué commence à parler.
"Bienvenue à Psychofilia 11, ici personne n'est jugé, vous êtes ici car nous vous avons choisis..."
Vous écoutez docilement et sereinement, car après tout ce n'est qu'un rêve, rien ne peut vous arriver n'est ce pas? N'est ce pas?


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Psychofilia 11 (3)

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Troisième post (suite)
La clé à du mal à tourner dans la serrure mais vous la maintenez fermement, tentant de cacher un début de tremblement anxieux.
Vous voilà anxieux, votre respiration s'accélère, vous soufflez par la bouche lentement pour vous calmer, la voiture redémarre mais vos phares on décidés de ne plus fonctionner.
Vous jugez sage de rouler doucement, scrutant le moindre détails sur les bordures de la route que vous longez.
Encore ce souffle au creux de votre oreille droite, vous essayez de pas y prêtez attention mais il sonne de plus en plus comme un murmure.
Après quelques secondes de réflexion vous vous retournez vivement et vous le voyez.
Cette forme étrange était là, installée sur le siège arrière droit. Ce n'est qu'une ombre irrégulière mais vous sentez qu'elle vous observe, vous juge.
Elle n'a pas la moindre réaction quand vous émettez un petit cri de surprise, votre sang ne fait qu'un tour et instinctivement vous vous retournez et arrêtez la voiture.
Avait elle été là depuis le début? Vous ne préférez pas y penser, mais vous devez sortir de là, vous devez sortir car cette ombre n'a pas du tout l'air de vous vouloir du bien, comment la pourrait elle, plus sombre et inquiétante que tout ce que vous aviez pu voir dans votre vie, dégageant un air froid angoissant.
Son murmure froid à votre oreille, ce qu'elle veut, vous n'avez pas l'intention de lui donner.
Vous secouez votre tête et clignez rapidement vos paupières comme pour vous réveiller de ce cauchemar. Tout le monde ferai la même chose, et vous personnellement, n'êtes pas du genre à gober tout ce qu'on vous raconte, vous refusez d'être prit pour un abruti, vous ne jouez même pas au loto.
Pourtant, la question se sauver d'un danger est toujours plus importante que d'être sûr de la rationalité de ce qu'il se passe.
Un fois calmé, vous ré-ouvrez les yeux et décidez de jeter une dernière fois un œil à votre rétroviseur, pour évaluer la situation.
La chose n'a pas bougé d'un pouce mais la brume froide qu'elle semble dégager danse dans tout l'arrière de votre voiture.
Sans la quitter des yeux, vous portez votre main gauche à la poignée de la portière. Vous tenez maintenant à vous enfuir, vous ne pensez qu'à ça, refoulant votre panique jusqu'au moment ou vous ne pourrez plus la retenir.
Le bruit de la poignée s'enclenche mais rien ne se passe, vous recommencez, rien ne se passe.
Vous vous penchez sur la poignée et constatez qu'elle est bloquée.
En quelques secondes, vous avez détourné le regard de votre rétroviseur et la forme à disparue.
Il est encore 17h24.


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Psycofilia 11 (2)

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Deuxième post. (suite de récit)
16h59
Vous continuez votre route, pensant que le panneau désignait surement la prochaine ville.
11 km, ça fait quand même pas mal, vous espérez voir un autre panneau ou une bifurcation car si vous avez appris une chose depuis petit, c'est qu'il ne faut jamais revenir en arrière quand on est perdu.
En vous auto-félicitant de cette clairvoyance, vous accélérez, toujours sans aucun stress. Être au volant la nuit, ce n'est pas une première pour vous.
La fatigue vient, les yeux vous piquent.
Il n'est pas vraiment tard mais vous ressentez peu à peu des maux des têtes, la lumière de vos phrares sur la route noire agresse et fragilise votre vue. Vous oubliez de regarder votre montre.
Un air frais vient murmurer à votre oreille pendant que les arbres s'agitent. Il se met a pleuvoir.
En clignant des yeux pour soulager vos iris, vous voyez une autre panneau au loin, dans le même état que le précédant.
Vous êtes perplexe mais ne vous arrêtez pas. On dirai exactement le même panneau, la même branche sèche enroulée autour de son pied, le même bout droit rongé par la rouille.
Une chose à changé cependant. Il ne semble avoir qu'une seule chose d'inscrite, au centre du panneau en lettres tellement fines que vous plissez les yeux pour le déchiffrer.
"À 2 kilomètres"
Se pose maintenant une seule question. Avez vous roulé si longtemps ? S'agissait il du même endroit qu'indiquait le premier panneau?
Une chose est sûre, vous n'avez pas pu faire 9 km en si peu de temps. Débute un combat entre la partie de votre cerveau avide d'avoir des réponses et une autre qui veut juste que cela s'arrête, guidée par votre instinct.
17h23
Vous ne sembler le croire, mais vous apercevez une bifurcation au loin, devant laquelle trône un panneau blanc, comme si la route entière qu'elle déversait était une demeure.
En voulant que ça s'arrête, vous mettez moins de deux secondes à vous décider d'emprunter ce chemin, car celui qui est le votre depuis un temps qui a semblé interminable, vous ne le supportez plus. Cette petite route est comme une porte de sortie, mais vous ignorez toujours ou vous êtes.
Vous avancez prudemment vers le panneau, appréhendant son information et votre surprise est grande quand vous lisez:
"Il ne manque plus que vous"
Votre cerveau vous ordonne de rire. Vous riez. Vous riez car c'est une farce.
Une farce difficile à expliquer mais il ne peut pas en être autrement. Vos amis n'avaient visiblement pas envie de vous quitter si tôt, c'est votre anniversaire après tout.
Le bizutage est vraiment très réussi, qui plus est monnaie courante dans votre groupe d'amis et vous êtes toujours celui qui s'exécute sans broncher pour faire rire les autres. Vous n'avez pas peur, vous ne sursautez jamais quand une porte claque.
Rassuré, vous accélérez en cherchant les présences humaines qui ne devrait pas tarder à apparaitre et que vous aurez plaisir à reconnaitre.
Rien.
17h24
Soudain votre voiture s'arrête et vous entendez l'orage se calmer, il commence à faire froid.
Vous regardez autour de vous pour évaluer votre situation mais il vous en faut plus que ça pour vous effrayer. Le vent vient s'écraser contre vos vitres et vous croyez même entendre vos poignées de portières bouger.
En vous massant la nuque, vous redémarrez votre voiture.
( à suivre )
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Psycofilia 11

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Premier post.
15h
Cette courte journée était vraiment géniale, il n'est 15h et vous rentrez de chez votre ami, déçu d'avoir le quitter si tôt, mais vous vous consolez.
Vous vous consolez car votre frère arrivera chez vous dans 2h pour aider à installer la nouvelle piscine, rien de tel pour se détendre, et ça vous rend heureux et excité comme un enfant.
Par chance, la maison de votre ami est à proximité d'un parking, car avec le nombre d'invités, cela vous aurez mené pratiquement dans une autre ville le temps de trouver une place. Enfin vous apercevez votre voiture entre une Toyota visiblement neuve et une petite Clio, vous levez votre main tenant les clés et pressez le bouton pour déverrouiller les portières. [...]
16h34
Vous sortez enfin du périphérique et voyez l'affichage de votre supermarché habituel apparaitre, vous êtes bientôt arrivé.
Malgré le soulagement d'être rentré avant la nuit, vous décidez d'emprunter un raccourci qui passe par votre ancien collège et le parc, ce qui vous rappelle de très beaux souvenirs.
16h51
Dans vos pensées vous n'avez pas remarqué la route changer et le goudron se transformer peu à peu en terre battue irrégulière.
Il n'y pas de bruit dehors ou du moins aucun bruit audible et reconnaissable, juste le bruit de votre moteur. Il n'y a pas de vent.
Vous revenez à vous grâce à une secousse provoqué par un dos d'âne.
Mince...
Sans paniquer vous levez instinctivement la tête pour essayer de reconnaitre les environs. Rien. Rien de familier.
Il fait nuit et ça vous surprend. Ça vous surprend car votre montre indique 16h56 et il fait nuit noire, en plein mois d'août.
Vous ne voyez que la route sombre, impossible de déterminer en quoi est elle faite. Elle devient maintenant droite, droite comme une autoroute neuve, mais bordé de ce qui ressemble à des arbres, qui bougent sans le moindre son.
Vous roulez sans prendre en compte les différentes possibilités, occuper à chercher une indication.
Enfin vous la voyez.
Un panneau semble se rapprocher de votre position, en ralentissant vous voyez qu'il est vieux, la peinture blanche s'est écaillée et à effacé une partie de l'inscription.
Seul reste visible "... dans 11 kilomètres"



Ndl:
Petit récit que je me sentait d'écrire pour planter le décor.
Pour les connaisseurs vous aurez reconnu l'inspiration du récit, la creepypasta 11km, pour les autres, vous pouvez la lire ici:
http://creepypastafromthecrypt.blogspot.fr/…/11-kilometres.…
La contexte est la même mais je compte le faire aboutir autre part, dans cette maison.

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