VELVET DIMENSION (one shot)

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Un rayon de lumière éclairait la chambre, il regarda autour de lui, c’était sa chambre d’enfant, comme il l’avait laissé, en bordel pas possible. Pleins de revues d’art et d’accessoires un peu partout. Sans se poser plus de questions il se redressa et passa sa main dans ses cheveux, quelle heure était-il? Avait il dormi longtemps? 

Le réveil indiquait onze heures.

Jun arrêta sa respiration et se mis à écouter, à cette heure ci sa mère devrait déjà l’avoir réveillé en prétextant chercher son linge sale et son père devait regarder son feuilleton idiot, aussi peu divertissant qu’instructif.

Aucun son, le néant. Un silence vraiment dérangeant dans une si grande maison qu’était celle ou il avait grandit. L’homme décida de quitter ce lit qui était définitivement devenu trop petit, il sauta à pied joint sur le parquet de sa chambre. C’est froid, même glacial. Il pencha la tête pour regarder à ses pieds, c’était du carrelage, quelque peu abimé et craquelé à certains endroits. 

Ce n’était pas sa chambre. Relevant la tête, son environnement avait changé, il se retrouvait alors dans un cabinet médical, vide.
Cet endroit, Jun ne l’avait jamais vu, décoré très kitch avec une dominante de bleu marine et de blanc, le propriétaire avait sans aucun doute très mauvais goût. Un canapé de velours bleu régnait en maître au milieu de la pièce. Quel étrange feng-shui pensa t-il. 
Un homme apparu, la vingtaine, vêtu d’un peignoir.
Ce dernier le dévisagea sans bruit et s’assit sur le grand siège qui lui était destiné.
Jun semblait se regarder lui même, sa propre personne qu’il observait dans cette scène avait l’air tout a fait calme devant la situation absurde devant laquelle il se tenait. Il était pourtant dans ce corps, ses mains, ses mouvement, ils les ressentaient.
Le jeune homme sur le canapé s’allongea et se mis à parler, sans que Jun y comprit un traître mot, c’était pourtant bien de l’anglais, mais il ne semblait pas l’entendre. C’était comme un murmure dans son oreille, un bourdonnement très loin. L’invité se mis à rire et enleva son peignoir.
Comme une réaction à son geste, Jun tourna les talons et alla chercher une petite boite sur son bureau. Un bureau tout à fait normal qui semblait être le sien, sur ce dernier, une photo de lui avec une enfant qu’il portait sur ses épaules, de qui s’agissait t’il?
Il saisit violemment la boite qu’il semblait chercher, une boite a bijoux de forme rectangulaire, ornée de pierres précieuses, un objet inestimable qui cependant se trouvait bien en vue sur le bureau. Il l’ouvrit.
Une immense seringue vide, l’aiguille de la taille d’un doigt, vraiment magnifique. Jun la saisi et jeta la boite par terre qui se brisa avec bruit sur la carrelage, les pierres précieuses éclatèrent et les plus petites roulèrent dans toute la pièce. Il s’avança vers le jeune homme qui n’avait pas bougé. Il se mis à genoux devant le corps nu de ce dernier.
Sa peau était incroyablement blanche et douce.
Sans plus de cérémonie il enfonça l’aiguille dans la peau du garçon à différents endroits à aspira jusqu’à ce que la seringue soit pleine d’un sirupeux liquide noir.
Jun se retourna, sans aucune compassion pour son cobaye et attendit.
Il sentit soudain une chaleur au niveau de son cou, et un doux picotement. Puis une douleur, mais pas vraiment désagréable. Deux crocs s’éraient plantés dans sa peau, il sentit des mains fines et gelées courir le longs de ses bras.
[...]
Ses jambes se dérobèrent, la pièce s’assombrit et devint floue, il tomba sur le parquet de sa chambre. Le jeune homme pouvait voir le sommet de son lit à baldaquin et sa vue se brouillait de plus en plus.
Il vit le visage du jeune homme au dessus du sien, il lui souriait. 
Jun ferma les yeux et sursauta, se réveillant dans son lit, une sueur froide lui parcourant le dos. Sans qu’il puisse s’en apercevoir il était debout et se mis à la fenêtre pour contempler le soleil qui venait de se lever, d’un regard suspicieux.
Le jeune homme se dirigea vers la salle de bain sans se poser de questions, il avait l’esprit vide ou du moins il le croyait vide. 
Il ouvrit le robinet, l’eau glacée s’écoula paisiblement jusqu’à disparaître dans le conduit. Jun resta un moment à la contempler comme si il ne l’avait jamais vue, et semblait réfléchir à la destination de cette dernière plutôt qu’au rêve étrange qu’il venait de faire. C’était flou dans sa tête, mais sans s’en soucier d’avantage, il prit son téléphone portable et composa le numéro d’une vieille connaissance.
Pendant environ dix ans ils ne s’étaient pas parlés on même échangés le moindre courrier et pourtant cette personne tenait des informations clé dans ce qu’on pouvait appeler l’identité du jeune homme.




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